La jeune teupu de l'église
Décembre 2009, j'assiste à une projection de trois court-métrages de trentenaires plus ou moins dégrossis, plus ou moins avancé dans leur plan de carrière. Si l'un s'avérera avec le temps trouver quelques qualités à mes yeux, je ressors sur ma faim. Je venais d'assister à trois films de petits bourgeois.
2010 devait s'ouvrir sur de plus réjouissantes nouvelles, une connaissance dont les premiers essais s'avéraient prometteurs mettant la touche finale à un long métrage réalisé avec les moyens du bord.
C'est du moins ce que je pensais jusqu'au visionnage du dvd du délit. Car c'est bien de délit qu'il s'agit à ce stade là. 1h40 d'une prose ostentatoire, pédante, hautaine, froide, mais surtout CREUSE au possible. Une sensation de vide absolu, pas un seul véritable moment de cinéma, une atroce caricature de cinéma d'auteur à la française, qui a le mérite, en le revoyant à la rigolade de passer pour une énorme parodie tarte à la crème du genre.
Ce n'est malheureusement pas l'intention. Ajoutons à cela un espèce d'intermède se voulant kitanien, qui ressemble à un crachat au visage du maître tant il est déplacé, mal amené et grossier, et le tableau est complet.
Pire que le film petit bourgeois, très répandu chez nous, le film d'aspirant bourgeois, de la poésie pour notables. A la poubelle. Avec une grenade dedans.Et pas une fumigène.